Les habitudes que j’ai adoptées en Corée et ramenées en France

Lorsqu’on vit à l’étranger, il est inévitable d’adopter certaines habitudes locales. Ces petits gestes du quotidien finissent par s’ancrer dans notre routine, et, souvent, ils voyagent avec nous lorsque nous rentrons chez nous. Ayant passé 6 ans de ma vie en Corée du Sud, j’ai ramené avec moi plusieurs pratiques qui m’ont marquée et que j’ai intégrées à mon quotidien en France. Ces habitudes reflètent non seulement un style de vie pratique mais aussi une approche différente de profiter du quotidien. Voici un tour d’horizon de ces habitudes, du plaisir des petites courses aux superettes à l’art de savourer un café froid en travaillant dans un espace public.

Les petites courses : une approche quotidienne

 

En Corée, l’une des premières choses qui m’a marquée, c’est la fréquence à laquelle les gens visitent les superettes, appelées “편의점”(convenience stores). Plutôt que de faire de grosses courses hebdomadaires, il est courant de se rendre dans ces magasins de proximité presque tous les jours pour acheter ce dont on a besoin à l’instant présent : un snack, une boisson, ou même un repas complet. Ces magasins sont bien plus que des points de vente :ce sont des lieux de vie où l’on peut réchauffer son repas, manger sur place ou simplement passer un moment de détente.

De retour en France, j’ai adopté cette approche. Plutôt que de remplir un caddie à ras bord une fois par semaine, je préfère faire des petites courses au quotidien. Cela me permet de manger des produits plus frais et de réduire le gaspillage alimentaire. Cette habitude s’est avérée particulièrement adaptée à la vie en ville, où les commerces de proximité offrent une grande variété de produits. En prime, cette routine quotidienne me donne une excuse pour sortir, marcher et échanger quelques mots avec les commerçants, ce qui contribue à une vie sociale plus riche.

 

Travailler dans les cafés : un équilibre entre productivité et plaisir

En Corée, les cafés ne sont pas seulement des lieux pourboire un café, mais de véritables hubs de travail. Que ce soit pour les étudiants qui révisent leurs examens ou les professionnels qui répondent à des e-mails, ces espaces offrent une ambiance dynamique et inspirante. La plupart des cafés sont équipés de prises électriques et d’une connexion Wi-Fi rapide, ce qui en fait des lieux idéaux pour travailler en dehors de chez soi.

Lorsque je suis rentrée en France, j’ai continué à travailler dans les cafés, un concept qui gagne peu à peu en popularité ici aussi. Je trouve que changer d’environnement stimule ma créativité et m’aide à rester concentrée. Travailler dans un café me permet également de m’accorder des pauses plus agréables : lever les yeux de l’écran pour observer les passants, savourer un café tout en réfléchissant à un projet, ou encore discuter avec le personnel. Cette habitude transforme le travail en une expérience moins solitaire et plus enrichissante.

 

Les cafés froids : un plaisir toute l’année

En Corée, les cafés froids, ou “iced coffee”, sont une institution. Peu importe la saison, les Coréens adorent siroter des boissons glacées. Cette habitude peut sembler surprenante pour quelqu’un venant d’un pays comme la France, où le café chaud est la norme, surtout en hiver. Cependant, j’ai rapidement adopté cette pratique, appréciant la fraîcheur et la saveur légère des cafés glacés.

Depuis mon retour, je continue de savourer des cafés froids, même lorsqu’il fait froid dehors. J’ai remarqué que cette habitude intrigue souvent mes amis ou collègues, qui s’étonnent de me voir commander un ice americano en plein hiver. Pourtant, cette pratique a quelque chose de réconfortant: elle évoque pour moi des souvenirs de journées ensoleillées passées en Corée et me permet de retrouver un petit goût d’ailleurs dans mon quotidien. Même chez moi, j’ai toujours un bac de glaçon prêt pour mon café du matin.

 

Manger en buvant : une harmonie des sens

En Corée, boire de l’alcool ne se conçoit pas sans manger. Les repas et les boissons alcoolisées sont intrinsèquement liés, et chaque type de boisson a ses accompagnements préférés. Par exemple, le soju, une boisson alcoolisée emblématique, est souvent servi avec du samgyeopsal (porc grillé) ou du bossam (porc bouilli avec des accompagnements). La bière, quant à elle, est souvent accompagnée de poulet frit (“chimaek”, un mot combinant “chicken” et “maekju”, qui signifie bière). Ces associations sont conçues pour créer un équilibre parfait entre les saveurs.

Depuis que j’ai ramené cette habitude en France, j’ai pris goût à associer soigneusement nourriture et boissons alcoolisées. Si je me décide de boire une bière, plutôt que de sortir un paquet de chips, je me prépare un petit snack, souvent chaud avec. C’est plus sain, bon et devant un petit drama, ca assure une bonne soirée.

 

Ces habitudes comme pont entre deux cultures

Ce qui est fascinant avec ces habitudes, c’est qu’elles ne se limitent pas à des gestes pratiques. Elles sont le reflet d’une philosophie de vie différente, où chaque moment du quotidien peut être transformé en une expérience agréable et significative. En les adoptant, j’ai l’impression de construire un pont entre mes deux vies, celle en Corée et celle en France.

Ces pratiques m’ont également permis d’apprécier différemment la culture française. Par exemple, travailler dans un café m’a permis de redécouvrir le charme des petits établissements locaux, tandis que le fait de faire des petites courses m’a rapprochée des commerçants de mon quartier. Ces interactions, bien que simples, enrichissent mon quotidien et me rappellent que chaque culture a ses propres façons de célébrer les plaisirs simples de la vie.

 

En conclusion, les habitudes que j’ai adoptées en Corée et ramenées en France ne sont pas seulement des pratiques isolées, mais une manière d’intégrer une partie de cette culture dans ma vie quotidienne. Elles sont une preuve que les voyages et les expériences à l’étranger ont le pouvoir de transformer non seulement notre regard sur le monde, mais aussi notre rapport à nous-même et à notre environnement. Et vous, quelles habitude savez-vous ramenées de vos voyages ?